
15 ans … AZF
Communiqué de l’Association PLUS JAMAIS çA, ni ici, ni ailleurs : 21 septembre 2016
Association Plus Jamais Ça ni ici ni ailleurs Croix de Pierre
105 avenue de Muret 31300 TOULOUSE

Toulouse le 21 septembre 2016
AZF, l’explosion continue ! La lutte aussi !
L’association Plus Jamais Ça ni ici ni ailleurs Croix de Pierre est présente aujourd’hui au rond point du 21 septembre 2001 pour rappeler que, depuis 15 ans, la catastrophe AZF reste toujours, aux yeux de la justice française, sans responsable ni coupable.
En effet en janvier 2015, la cour de cassation a exonéré l’industriel de sa responsabilité en cassant pour un vice de forme le jugement de la cour d’appel de Toulouse qui avait condamné la société Grande Paroisse et son directeur. Quelques semaines auparavant, le Conseil d’Etat avait annulé le jugement qui condamnait l’état pour défaillance dans son contrôle de l’usine AZF.
Nous sommes ici pour dénoncer la décision de la cour de cassation de localiser le nouveau procès qui doit s’ouvrir dans 4 mois, non pas à Toulouse mais à Paris, empêchant de fait les victimes et la population toulousaine d’assister aux débats.
Nous sommes ici aussi pour soutenir l’action de l’Association des Sinistrés du 21 qui demande une relocalisation du procès sur Toulouse.
Nous sommes enfin ici pour rappeler que les membres de l’association Plus Jamais Ça ni ici ni ailleurs Croix de Pierre seront présents dans ce nouvel appel en tant que partie civile et requérants dans l’action en citation directe qui a permis de faire venir “Total au tribunal”.
L’association Plus Jamais Ça ni ici ni ailleurs Croix de Pierre mettra tout en œuvre, avec les autres parties civiles, pour combattre l’arrogance et la suffisance d’un industriel certain de son impunité qui aura réussi avec ses avocats à balader la justice pendant quinze années de procédures, pour que la responsabilité de Total soit reconnue et pour qu’enfin soient sanctionné tous les industriels qui sacrifient la sécurité des populations et des salariés pour le plus grand profit des actionnaires.
La cour d’appel va devoir de nouveau trancher entre :
– d’une part la confusion qui va être entretenue par les avocats du groupe Total avec tous ses moyens financiers pour écarter la thèse de l’accident chimique en recourant aux mesures dilatoires, en multipliant les fausses pistes, en semant le doute dont on sait bien qu’il alimente toutes les théories du complot autour de l’accident, tout cela pour assurer son l’impunité pénale ;
– et d’autre part, le faisceau d’indices qui montrent que l’accident chimique est bien la résultante des fautes de l’industriel, longuement exposées tant par le président du tribunal correctionnel que par le président de la cour d’appel de Toulouse : manquement à l’obligation d’évaluation des risques, manquement à l’obligation de maîtrise de la production et des stocks, manquement à l’obligation de la gestion des déchets, manquement à l’obligation de collaboration avec la justice, défaillance organisationnelle, entrave à l’enquête, dissimulation, tromperie, défense fallacieuse…
Pour la justice, pour l’État, pour Total, l’explosion n’a quasiment pas eu lieu ! Ensemble Ils ont coulé une chape de plomb amnésique sur les causes et les conséquences de la catastrophe, sur les victimes, sur les sinistrés et les séquelles physiques, humaines et sociales.
Pour Plus Jamais Ça, Ni Ici, ni ailleurs, le droit et les pratiques judiciaires doivent changer pour aller vers une plus grande responsabilisation des industriels. Ce n’est pas en renonçant à une sanction justifiée à l’encontre d’entreprises et de leurs dirigeants, non respectueux de la sécurité de leurs salariés et des riverains, que le Tribunal rendra service à la société. C’est en réprimant les auteurs de ces délits que le droit sera socialement utile.
Alors AZF une catastrophe et un nouveau procès pour rien ? 15 ans après la question reste entière.
Association Plus Jamais Ça ni ici ni ailleurs Croix de Pierre n° W3130009089 pjcnina.cdp@wanadoo.fr

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