Le 19 octobre 2021, la coordination s’était adressée à Santé Publique France et à l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail pour demander le lancement d’une étude analogue à Pestiriv sur les émissions polluantes des sites industriels et leurs conséquences.
Le 26 mars 2022, nous avons reçu la réponse jointe à cet envoi.
Pas de réponse à la question précise posée, SPF et ANSES retournent à la DREAL la responsabilité de surveiller les installations et l’environnement ce qui évite d’aborder les émissions industrielles, leurs conséquences sanitaires et environnementales, les Etudes de zones (FOS, Etang de Berre, Bassin de St Nazaire, Ambés, Lacq, Port Jérôme, Dunkerque…).
Les événements tragiques en Ukraine amènent les pays européens à chercher à réduire leurs importations de gaz en provenance de la Russie.
Dans le même temps, l’Europe entend favoriser une importation massive et durable de gaz de schiste américain.
Le risque est de créer une autre forme de dépendance au service des grands fournisseurs de gaz de schiste, gaz issus de la fracturation hydraulique décriée sur le plan environnemental et interdite en France depuis 2011 ?
N’est ce pas le moment de remettre en cause les différentes formes d’énergies fossiles aggravant le réchauffement climatique et la détérioration de la planète et accélérer la transition énergétique ?
Exploitée à partir de 1929, la raffinerie PETROPLUS (longtemps SHELL) de « Petit Couronne » a été fermée en avril 2013. Sur le site de 250 hectares parcouru par 180 km de canalisation et un réseau d’égouts de 35 km, un espace occupé par 231 bacs de stockage , l’entreprise VALGO, spécialiste de la revitalisation des sites industriels, est chargée de dépolluer les installations, les sols et les eaux souterraines.
Le 6 mai 2021, la dépollution de l’ancienne raffinerie est annoncée comme terminée.
Médiapart vient de publier le 21 février 2022 un article de Laurence DELLEUR, journaliste qui a enquêté pour le media normand d’investigation « le Poulpe ».
Des témoignages accablants qui pointent du doigt les pratiques peu scrupuleuses de certains industriels.
L’État acquiert pour 31millions d’euros les installations de l’oléoduc Donges-Metz qu’il devait récupérer gratuitement au terme de la concession octroyée au groupe Bolloré pendant vingt-sept ans. Pendant cette période, ce dernier s’est servi plus de 167millions d’euros de dividendes.
Près de deux semaines après le début de l’incendie, qui s’est produit le 26 décembre dernier, les flammes ravagent encore la montagne de déchets dans une odeur saturée de caoutchouc et de plastiques brûlés.
30000 m3 de déchets au lieu des 1000 m3 autorisés s’entassaient sur 10 m de haut, sous un hangar fermé.
Nouvel exemple d’un comportement sans scrupule d’industriels qui font fi des recommandations environnementales, de la santé des riverains, qui ridiculisent les services de l’Etat en ne respectant pas les arrêtés préfectoraux de mise en demeure.
Simple demande d’autorisation, non respect de la réglementation, irrégularités manifestes au code de l’environnement, pollution des eaux, de l’air (dans la nuit du 30 au 31 décembre, ATMOSUD, organisme qui contrôle la qualité de l’air a enregistré des taux de particules fines PM10 de près de 1000 µg/m3 alors que la limite maximum fixée par l’Organisation Mondiale de la Santé sur 24 h est de 80 µg/m3), la coordination nationale des associations riveraines des sites Seveso entend collecter à partir des informations fournies pas les associations les exploitations en non-conformité.
L’Etat ne doit pas se contenter de mots mais d’actes forts contraignants pour les industriels A lire:
Dans l’article en date du 12 janvier intitulé « près de Marseille, une montagne de déchets brûle depuis Noël », la coordination souhaitait recueillir des témoignages d’associations confrontées à des exploitations ne respectant pas la réglementation environnementale.
3 associations viennent d’adresser un nouveau courrier au Préfet de Loire Atlantique relatif au comportement de l’entreprise YARA à Montoir-de-Bretagne.