Incendie à l’usine Saipol à Sète

Une explosion suivie d’un incendie s’est déroulée à 17h au sein de l’entreprise SAIPOL*, classée SEVESO seuil bas, située dans la commune de Sète.
L’incident s’est déroulé dans l’entrepôt d’estérification (fabrication de carburant à partir de graines). L’entreprise qui était à l’arrêt, en situation de maintenance, a immédiatement activé son plan particulier d’intervention (PPI).

Un panache de fumée s’est étendu vers la mer et « ne présente pas de risque pour la population », déclare le Préfet. Les riverains et habitants ne manqueront pas de réclamer des analyses de sol et un bilan sanitaire permettant de mesurer les incidences sur leur santé.

* SAIPOL filiale du groupe AVRIL est le leader français de la transformation des graines de colza et de tournesol et l’un des leaders européens du secteur de la trituration, du raffinage des huiles végétales et de la production de biodiesel connu pour ses marques Lesieur et Puget et dont le président n’est autre qu’ Arnault Rousseau, également président de la FNSEA.

Installée dans la zone industrielle du port de Sète depuis 1989, l’usine Saipol transforme du colza d’importation en tourteaux riches en protéines pour l’alimentation animale et en huiles végétales destinées à la production de biocarburants selon son site internet. Après les explosions dans des usines Saipol à Dieppe (Seine-Maritime), où deux personnes sont mortes en 2018, et à Grand-Couronne (Seine-Maritime), près de Rouen, en 2020, le « groupe Avril (…) refuse de tirer les enseignements des drames du passé », a accusé dans un communiqué l’inspecteur du travail et représentant CGT à Rouen Gérard Le Corre, faisant un lien entre le recours à la sous-traitance et les problèmes de sécurité, rapporte l’AFP. »

Extrait article Thé BOURRIEAU – Humanité – publié le 11 avril 2024

« Le groupe Avril « refuse de tirer les enseignements des drames du passé »

Incendie d’ExxonMobil à Port-Jérôme

(©Photo transmise par un lecteur)

Extrait du communiqué de la Préfecture (Rouen).

Un incendie dans une unité de distillation d’essence s’est déclaré ce lundi 11 mars vers 15h30 dans la raffinerie Esso-ExxonMobil, site Seveso seuil haut, situé à Port-Jérôme-sur-Seine, générant un panache de fumée. L’exploitant a activé son plan d’opération interne (POI), plaçant les interventions de secours sous sa responsabilité.

Les salariés intervenant à proximité de l’incendie ont été évacués. Quelques salariés blessés ont été pris en charge, dont deux en urgence relative, transportés par les services de secours vers un centre hospitalier.

À cette heure ( 19 H -11 mars), le feu est maîtrisé.

Afin de mesurer les éventuels impacts sur la qualité de l’air, des prélèvements ont été diligentés sous la responsabilité de l’industriel.

Les services de l’État suivent de près l’évolution de la situation, en lien avec l’exploitant. Les services de la DREAL sont notamment sur place.

Quels sont les causes de l’accident ? Quelles substances seront mesurées dans les émissions de fumée ? Quels seront les impacts sur la qualité de l’air ?

Des questions que les habitants ne manqueront pas de se poser !

PFAS et POLLUTION

Lire le Rapport PUBLIC

La Cour des comptes s’alarme des failles du contrôle des sites industriels classés

(Article extrait du site http://www.aedzrp.com/ )

Autres problèmes :

– Les sanctions administratives en cas de non-respect des réglementations par les industriels restent «peu dissuasives».

– Pour simplifier et accélérer les procédures d’implantations industrielles, le champ couvert obligatoirement par des études d’impact a été limité avec l’inconvénient de passer à côté de certains risques. Or de nouveaux risques industriels émergent. Avec le changement climatique, des sites de production sont vulnérables à des feux de forêt ou des inondations. Avec la possibilité que ces catastrophes naturelles provoquent en cascade des accidents industriels. A l’avenir, il faudra que la prise en compte de ces phénomènes « soit renforcée encore », pointe la cour.

Le rapport réclame également un bilan de la mise en œuvre des Plans de Prévention des Risques Technologiques (PPRT), créés dans la foulée de la catastrophe AZF à Toulouse afin de réduire les risques posés par certaines activités aux riverains, particuliers et entreprises. Vingt ans après, «beaucoup de questions demeurent sans réponse», pointe le rapport qui critique le manque de suivi et d’accompagnement dans la phase d’adaptation des logements et des bâtiments riverains de zones industrielles.

Autant de sujets préoccupants sur lesquels nos associations doivent tirer la sonnette d’alarme !!!

Lire le rapport de la cour des comptes et le télécharger

UN « GIEC » DE LA POLLUTION CHIMIQUE ?

Avec d’autres contributeurs au livre blanc, Yves LEVY, membre des académies nationales de médecine, de pharmacie et des technologies, plaide en faveur d’un « Giec de la pollution chimique » à l’image du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, afin de diffuser la connaissance et mieux prévenir les risques.