Un violent incendie, précédé d’une explosion, s’est déclenché le mercredi après-midi 10 avril dans le site spécialisé dans la transformation du colza d’importation. Il est situé sur le port de Sète dans l’Hérault depuis 1989.
Une explosion suivie d’un incendie s’est déroulée à 17h au sein de l’entreprise SAIPOL*, classée SEVESO seuil bas, située dans la commune de Sète.
L’incident s’est déroulé dans l’entrepôt d’estérification (fabrication de carburant à partir de graines). L’entreprise qui était à l’arrêt, en situation de maintenance, a immédiatement activé son plan particulier d’intervention (PPI).
On déplore un blessé en urgence absolue (salarié de l’entreprise). 20 personnes de l’entreprise sont impliquées et 200 personnes sont évacuées à titre préventif.
Un panache de fumée s’est étendu vers la mer et « ne présente pas de risque pour la population », déclare le Préfet. Les riverains et habitants ne manqueront pas de réclamer des analyses de sol et un bilan sanitaire permettant de mesurer les incidences sur leur santé.
Les communes de Sète et de Frontignan ont déclenché leurs plans communaux de sauvegarde par précaution (PCS)
* SAIPOL filiale du groupe AVRIL est le leader français de la transformation des graines de colza et de tournesol et l’un des leaders européens du secteur de la trituration, du raffinage des huiles végétales et de la production de biodiesel connu pour ses marques Lesieur et Puget et dont le président n’est autre qu’ Arnault Rousseau, également président de la FNSEA.
Installée dans la zone industrielle du port de Sète depuis 1989, l’usine Saipol transforme du colza d’importation en tourteaux riches en protéines pour l’alimentation animale et en huiles végétales destinées à la production de biocarburants selon son site internet. Après les explosions dans des usines Saipol à Dieppe (Seine-Maritime), où deux personnes sont mortes en 2018, et à Grand-Couronne (Seine-Maritime), près de Rouen, en 2020, le « groupe Avril (…) refuse de tirer les enseignements des drames du passé », a accusé dans un communiqué l’inspecteur du travail et représentant CGT à Rouen Gérard Le Corre, faisant un lien entre le recours à la sous-traitance et les problèmes de sécurité, rapporte l’AFP. »
Extrait article Thé BOURRIEAU – Humanité – publié le 11 avril 2024
« Le groupe Avril « refuse de tirer les enseignements des drames du passé »